Tous les mammifères aiment s’étirer, au réveil, ou en cas de fatigue. Voire d’ennui. Leurs membres subissent alors des tensions significatives, sans pour autant déboucher sur un déplacement de quelque nature que ce soit.
Le marché actions européen pratique également cet exercice, aussi violent que dépourvu de conséquences quant à sa direction de long terme : malgré des mouvements incessants, il se situe aujourd’hui au même niveau que fin 2016, ou fin 2015. Qui est également le même niveau que fin 2007 ou début 20011. Que les bénéfices aient progressé de 59% sur les trois dernières années2 ne change rien à l’affaire : depuis le début du siècle, la pandiculation des marchés européens se poursuit. Beaucoup de mouvements pour un long surplace.
Bernard Aybran est directeur de la multigestion d’Invesco.
Voir aussi
1. Indice MSCI Europe hors dividendes, au 28/02/19, source Bloomberg
2. Bénéfice par action du MSCI Europe de décembre 2015 à février 2019, source Bloomberg