Il faut se faire à l’idée... prévient Charles-Henri Kerkhove, directeur allocation d'actifs chez Fidelity. Jusqu’à la fin de son mandat - qui sait, peut-être du second - il n’y aura ni répit, ni paix. Alors que depuis plusieurs mois, les négociations entre les États-Unis et la Chine fleuraient bon la sortie de crise, l’idylle diplomatique a brusquement pris fin la semaine dernière.
Sans attendre le nouveau round de discussions prévu en fin de semaine dernière, Donald Trump tweetait l’annonce de nouvelles sanctions douanières sur les produits chinois. Depuis vendredi donc, les taxes douanières sont passées de 10 à 25 % sur 200 milliards de dollars d’importations de produits chinois.
Sans en préciser la nature, Pékin a indiqué vouloir y répliquer par des contre-mesures. Une escalade aux allures de poker menteur qui a sensiblement refroidi les investisseurs pourtant habitués aux méthodes de négociations du Président américain.
Faut-il vraiment s’en émouvoir ? Non. En réalité, il serait plus juste de voire dans cette décision, l’issue prochaine des négociations.
Cette ultime estocade est une sorte de police d’assurance pour Donald Trump afin de prévenir un éventuel revirement chinois. D’une part, les mesures douanières annoncées la semaine dernière n’entreront en vigueur que dans quelques mois.
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Faute de mieux en politique intérieure, il entend donc s’assurer une victoire de taille sur le front commercial et diplomatique qui tombera à point nommé dans la course aux prochaines élections. Il peut déjà s’enorgueillir d’avoir abaissé de 16,2 % à 20,7 milliards de dollars, le déficit commercial avec l’Empire du Milieu, soit un plus bas depuis mars 2014, ce en partie grâce à un bond de 23,6 % des exportations américaines sur le marché chinois.
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