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Une nouvelle grande messe du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) était organisée aujourd’hui : derrière une cohorte de chiffres et de statistiques complexes, on a assisté à d’interminables présentations à propos de l’insoluble problème des retraites.

Avec l’allongement de la longévité, la durée passée à la retraite s’allonge de façon importante alors que les financements ne s’accroissent pas de façon proportionnelle. Dès lors, trois solutions sont proposées. Soit une augmentation des cotisations, mesure impopulaire… ; soit  une baisse des prestations, ce qui  est déjà en place puisque le montant des pensions n’augmente plus de façon parallèle à l’inflation. Et enfin, la solution intenable de l’endettement, choix malheureusement suivi par la France.

Dans le cadre de ce colloque, le COR a préconisé une solution : sans surprise, l’allongement de la durée du travail en France. Un salarié du privé né en 1943 travaille 160 trimestres alors qu’un salarié né en 1976 travaille 172 semestres pour obtenir une retraite à taux plein.

Cette problématique n’est pas spécifiquement française. Les autres pays occidentaux sont touchés par le problème démographique du vieillissement de la population. Le Japon a répondu à cela en allongeant drastiquement la durée du travail. Ainsi un homme travaille au Japon en moyenne jusqu’à 69,1 ans alors qu’en France l’activité dure en moyenne jusqu’à 59,7 ans seulement. Il n’y a qu’en Belgique où l’on travaille moins : 59,6 ans.  Toutefois, la Belgique a pris des mesures afin d‘inciter les gens à travailler plus : un bonus est accordé à ceux qui continuent à cotiser passé 62 ans. On peut noter une dernière spécificité française : avec l’Espagne, elle est le seul pays où les femmes partent plus tard à la retraite que les hommes : à 60 ans contre rappelons-le 59,7 ans pour les hommes. 

VM/FL