Les analyses de Cyrille Geneslay, gérant allocataire chez CPR AM.
« Il arrive malheureusement que, dans notre volonté marquée d’arranger, voire de réparer les choses, le remède, pourtant efficace, soit pire que le mal qu’il était censé soigner. Ainsi, lorsqu’Heinrich Dreser (re)découvrit l’héroïne en 1898, il pensait tenir le substitut parfait à la morphine. Ce « médicament miracle » devait permettre de soigner les affections respiratoires comme l’asthme ou la tuberculose sans engendrer de dépendance. C’est BAYER, enthousiasmé par ce dérivé, qui le commercialisa en premier. Très vite, l’opiacé connu un (trop) vif succès international.
Deux ans plus tard, on dénombrait plus de 500 000 cas d’héroïnomanies dans le monde, dont Dreser lui-même. Il aura fallu plus de 50 ans pour que ce remède antitussif, parfois même utilisé comme somnifère pour les enfants, soit totalement interdit et remplacé par la méthadone, un « substitut soi-disant inoffensif »…
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Lorsque la Réserve fédérale a lancé son premier programme d’assouplissement monétaire, elle avait un double objectif : soutenir l’économie et éviter la déflation !
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En conséquence, nous réduisons notre curseur d’exposition à 100 sur les actions et maintenons notre curseur obligataire à 95.
Le temps est-il venu de se positionner sur les actions émergentes ?
L’année commence avec une épée de Damoclès chinoise sur les marchés financiers. La parité yuan - dollar s’invite au bal des trouble-fêtes avec la hausse des taux de la Fed (politique de normalisation en cours) et la baisse du prix du pétrole et des matières premières.
Dans ce contexte, les marchés actions souffrent alors que 2016 devrait être « encore » une bonne année pour les actions internationales (principalement zone euro et Japon, moins vrai pour les Etats-Unis).
Le retour sur les émergents est imminent après cinq années de souffrance (2011 – 2015) dans le sillage de l’appréciation du dollar et la crise d’excès d’offre du pétrole et des matières premières. Les attentes de bénéfices restent supérieures à deux chiffres pour des valorisations historiquement attrayantes. Les Etats sont moins endettés, notamment beaucoup moins en dollar. En revanche, les entreprises ont profité, voire abusé dans certains cas, d’un coût de l’argent « moins cher »… Il n’empêche que l’ensemble des pays émergents reste un « Far West » où l’on a autant de chance de tomber sur une mine d’or que sur une balle perdue… Les situations de l’Afrique du Sud, du Brésil et de la Russie pèsent sur l’indice, tandis que celles de la Corée, de Taïwan, de la Thaïlande, des Philippines et de la Tchéquie sont mieux orientées.
Mais au-delà des cas particuliers, le catalyseur d’un retour sur les pays émergents sera principalement la stabilisation du prix du pétrole mais également de ceux des matières premières. Notre conviction est que, si stabilisation il y a, alors le second semestre sera « émergents » et les années suivantes aussi… Sinon, il faudra être patient ! »
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FL/SL