Et si pour l’industrie financière (banques mais aussi conseillers financiers indépendants) la grande remise en question n’allait pas venir des Fintech et autre robot-advisor, mais bien plutôt de nouveaux entrants ayant une force de frappe comparable à celle que seuls les grands établissements bancaires sont capables de mettre en avant ?
C’est la question que je me suis posée en lisant une information concernant Carrefour Banque qui complète son catalogue avec un fonds à formule, le Carrefour Valeurs Humaines 2021.
Sur le fonds lui-même il n’y a pas grand-chose à dire. Le produit a été conçu et il est géré par BNP Paribas AM. Il s’agit d’un fonds d’actions « d’entreprises européennes dont l’activité est liée aux thèmes du développement humain tels que les enjeux de la santé, de l’alimentation et aux défis du monde moderne » (sic), avec une garantie en capital à hauteur de 90% et une fenêtre de sortie à 3 ans si le fonds réalise une performance de 16% ou plus.
Il est difficile d’en dire plus tant le site internet de Carrefour Banque est d’une sobriété qui confine à l’ascétisme : sur les supports d’investissement que l’établissement propose à ses clients, que pouic.
Il n’empêche, la marque est à ce point forte, le lien avec le consommateur est tellement ancré, la proximité créée au fil des années tellement entière qu’il fait peu de doute que cette banque enregistre de jolis succès commerciaux auprès d’une cible quasi-captive.
Pour les réseaux à guichet traditionnels, qui se sont engagés dans une mue à marche forcée, la concurrence ne cesse de s’étoffer : à côté des banques en ligne qui se sont bien installées dans le paysage, ils doivent faire avec l’émergence de technologies de rupture d’un côté, et d’autre part de nouveaux entrants qui ont de sérieux arguments à faire valoir…
FL/SL