Alors que les équipes de Mandarine Gestion se renforcent avec l’arrivée d’Olivier Gourragne au poste de directeur du développement, Marc Renaud revient sur ses convictions.
Les notions de growth et value ont-elles encore un sens ?
Oui, sincèrement. C’est même manifeste quand on regarde les écarts de performance qui n’ont jamais aussi importants. Depuis 5 ans que le marché est en stress, on constate clairement une surperformance de la croissance : le QE est l’ennemi de la value. Si le marché des taux se normalise, on verra la value rebondir.
Vos valeurs fétiches ?
Arcelor, pas parce que le secteur est merveilleux et la société exceptionnelle, mais on est à 20% de la valeur d’actifs… Ce n’est plus un prix faible, c’est un prix stupide. Il est vrai que 30% du capital est shorté.
Moins agressif mais tout aussi contrarian : le secteur de la banque. Les banques sont séduisantes si on veut jouer la reprise domestique.
Enfin, je peux revenir sur Pernod Ricard et Beiersdorf. Ces sociétés étaient sorties de mon scope au printemps en raison de leur niveau de prix.
La macro, c’est un mal nécessaire ?
Ce n’est pas ma tasse de thé, en même temps je ne vis pas sur la Lune. Je suis surtout très réservé sur le fait que l’on puisse faire des prévisions à 2 ans. En ce moment ce qui me semble le plus important, ce sont les taux. Dans ce domaine, ce sont les Etats-Unis qui mènent la danse.
FL/SL