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Xavier Hovasse, responsable de l’équipe « marchés émergents » chez Carmignac livre son analyse… entre craintes raisonnées et opportunités

Est-il temps de revenir sur les émergents ?

Certains éléments sont à prendre en considération. La Chine est le principal partenaire commercial de la Corée, de Taiwan, et de la plupart des pays d’Amérique Latine.  

En clair si la croissance de la Chine augmente, la classe d’actifs émergents performera bien.

Cela dit, contrairement à l’avis général, nous ne sommes pas trop inquiets par le ralentissement économique chinois. Les chiffres qui sont communiqués sont le plus souvent truqués, à l’instar de l’Inde ou de l’Argentine. Un ralentissement économique chinois serait préférable à une croissance peu saine, accompagnée d’un accroissement du niveau d’endettement des agents économiques chinois, privés et publics.

Quelles sont les régions que vous privilégiez ?

Nous privilégions les pays comme le Mexique, l’Inde et l’Argentine. Il existe dans ces régions de beaux potentiels de croissance. Le Mexique est lié à l’économie américaine et non chinoise. Le secteur de la finance laisse voir des opportunités, l’économie est solide et les entreprises sont bien gérées. En Argentine et au Brésil, les nouveaux gouvernements vont assainir la situation économique. Cela se traduira au Brésil par un resserrement fiscal.

Comment votre fonds, Carmignac Emergents, évolue-t-il ?

C’est un fonds équilibré qui dépend davantage d’économies peu liées à la Chine, comme l’Inde ou le Mexique. Nous avons accentué les positions sur l’Inde et le Mexique et sous pondéré les positions sur les pays dont l’économie dépend de la Chine.

EF/FL