Gérant de Fidelity Patrimoine, David Ganozzi va faire évoluer la formule de son fonds.
Quel bilan tirez-vous des 5 ans du fonds Fidelity Patrimoine ?
Lorsque nous avons conçu ce fonds, l’enjeu était d’être présent dans l’univers des patrimoniaux alors que nous étions surtout perçus depuis longtemps comme un gérant de fonds un peu spécifiques, avec des spécialités.
Je peux dire que 5 ans après, Fidelity Patrimoine a trouvé sa place dans notre gamme et dans les portefeuilles. Avec près de 400 millions d’euros d’encours, le fonds est devenu un des acteurs significatifs sur ce segment.
Enfin, en termes de performances, et aussi de volatilité, nous avons rempli l’engagement pris auprès de nos partenaires. C’est une gestion à la fois dans la sérénité et de convictions.
Justement, quelles sont vos convictions actuelles, alors que nous évoluons dans un environnement assez peu lisible ?
En début d’année j’avais une conviction assez forte sur les actions européennes, sans nécessairement avoir d’inquiétude sur le reste du monde, avec l’idée que les Etats-Unis semblaient en bout de course. Le vote britannique n’a pas été une révolution, mais une douche froide.
Depuis j’ai réduit la voilure de 20% à environ 15%, même si on ne voit pas de signaux catastrophique sur l’Europe.
Je suis plutôt en position d’attente, il est difficile d’être très positif sur les actions et sur les obligations.
Sur cette classe d’actifs, que faut-il faire ?
D’abord éviter de tout mettre aux orties de manière indistincte. La classe d’actif fait le job depuis le début de l’année, avec par exemple l’Investment Grade Europe : il s’agit de la classe d’actifs qui s’est le mieux comporté sur la période.
Les obligations continuent à apporter de la diversification dans les portefeuilles.
Certes, mais cela risque d’être de moins en moins le cas…
C’est pourquoi nous travaillons à des évolutions pour notre fonds Patrimoine, sur la partie défensive longtemps assimilée aux obligations.
Nous réfléchissons à nous diversifier vers d’autre classes d’actifs, de type performance absolue : long/short, gestion alternative, des fonds tiers dont on neutralisera le béta.
Ces évolutions devraient être implémentées d’ici la fin de l’année, de façon modeste dans un premier temps.
fl/ef