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Dans une récente analyse, Amundi part du constat que « les élections américaines rebattent les cartes sur les marchés obligataires ». Alors, comment trouver le bon jeu ?

D’une part il faut bien avoir en tête que si les rendements obligataires étaient en baisse dans tous les pays du G10 sur l’année 2016, l’élection de Trump a « brisé cette dynamique ». On assiste depuis à une remontée des taux longs dans la plupart des pays développés qui s’explique par une anticipation de remontée de l’inflation. [1]

Après le « Taper Tantrum » de mai 2013[2], allons-nous assister, avec les annonces budgétaires du 45ème Président, à un « Trump Tantrum » ? En effet « la remontée des taux américains coïncident avec une forte montée du dollar en termes effectif alors que cela n’était pas du tout le cas lors du taper tantrum. La montée du dollar constituera donc un problème récurrent pour la Fed. »

On le sait aussi, la politique de Trump est susceptible d’augmenter le déficit américain, quel impact pour les marchés obligataires ? Selon Amundi la hausse des déficits n’induira un effet négatif sur les obligations du Trésor que s’ils sont de taille majeure, ce qui n’est pas le premier scénario de la maison.

Ce sont ainsi les politiques d’achats de la BCE et de la BoJ qui empêcheraient une montée durable des taux longs[3]. Et cela, même si ces dernières atteignent leur limite de politique accommodante.

Enfin, petit conseil : s’éloigner des obligations italiennes. En effet la déclaration du leader du parti « 5 Etoiles », donné comme favori des élections législatives, de vouloir abandonner la devise européenne fragilise les obligations italiennes.

Pour accéder à l'analyse, cliquez ICI ( version francaise PDF en bas de page).

EV/FL

Voir aussi

[1] On observe en effet que les taux réels (corrigés de l’inflation) n’ont que légèrement remonté.

[2] En mai 2013 une possibilité de diminution des achats de la FED avait été évoquée et le taux américain est passé de 1,60% à 3% début septembre 2013.

[3] Car induiront les investisseurs de ces zones à chercher du rendement à l’étranger et notamment aux USA.