Question surprenante mais qui a un réel impact sur la performance de votre portefeuille selon Statestreet qui vient de publier une étude[1] intitulé « Découverte de phi : La motivation comme variable cachée de la performance » (sic).
L’enquête a été menée auprès de 7.000 répondants, comprenant 3.600 investisseurs individuels et plus de 3.300 professionnels de l'investissement, dans 20 pays différents. Et sur ces participants, l’étude recense les réponses de 180 investisseurs français.
Premier constat : les « motifs d’épargne initiaux » des particuliers, donc leurs objectifs[2], ne collent pas toujours avec la manière dont leur allocation d’actifs est faite.
Si on se concentre sur l’Hexagone, 49 % des investisseurs veulent épargner pour le besoin de sécurité financière. Pourtant, à la question : « dans un environnement à faible inflation (2% ou moins), préférez-vous recevoir 1.900 dollars dans 5 ans ou 1.000 dollars tout de suite ?», 56% des investisseurs ont répondu en faveur de l’option 1.[3]
Le second constat concerne la confiance des investisseurs dans les conseils qui leur sont apportés. En effet, si 94% des répondants font appels à un conseiller financier, seuls 28% leur attribuent les bons résultats de leurs investissements…
Derrière cet intitulé énigmatique se trouve donc la réponse à la question : les facteurs de motivation peuvent-ils produire de meilleurs résultats financiers ? Et si la réponse est un grand oui, la question que l’on se pose nous est plutôt : comment ne pas en avoir pris conscience avant ?
Nul n’ignore aujourd’hui que la simple vente de produits ne suffit pas à satisfaire un client. Et adapter son conseil aux objectifs serait positif, selon l’étude, à la fois en termes de « performance organisationnelle »[4], de satisfaction des clients et d’engagement des salariés[5].
Sans rentrer dans les considérations métaphysiques de cette étude qui nous explique que la motivation constitue la "variable cachée (…) d'un système incomplet », celle-ci a au moins le mérite d’attirer l’attention sur des paramètres à ne pas négliger lorsque l’on cherche à délivrer de la performance.
EV/FL
Voir aussi
[1] Cette étude a été réalisée par Center for Applied Research et le CFA Institute de mai 2015 à octobre 2016.
[2] par exemple la préparation à le retraite, le financement de la résidence etc
[3] contre 40 % sur la région EMEA et 41 % au niveau mondial
[4] la capacité de l’entreprise, selon ses salariés, à atteindre les objectifs des clients et ses propres objectifs d’investissement au cours des 10 dernières années (évaluée sur une échelle de 1 à 5)
[5] la capacité de l’entreprise, selon les salariés eux-mêmes à les engager dans son projet au cours des 10 dernières années (sur une échelle de 1 à 5).