L’Investissement Socialement Responsable (ISR) ressemble par certains côtés à une auberge espagnole, on y trouve de tout. D’où l’intérêt du classement effectué par la filiale de la Caisse des dépôts : parmi les quelque 400 fonds ISR disponibles en France, 122 sont classés en fonds de conviction dont «les portefeuilles sont construits en s’appuyant fortement sur l’analyse ESG des émetteurs ».
Pour son Indicateur du 1er trimestre de l’année, Novethic rappelle que ces 122 fonds et leurs 25 milliards d’euros d’encours représentent près de 20% du marché des fonds ISR.
Dans le Top 10, des poids lourds de la gestion bien sûr, mais aussi des « boutiques » selon le terme anglo-saxon ayant développé une expertise exclusive, comme c’est le cas par exemple de Sycomore qui a fait le choix stratégique d’inscrire l’ISR dans son ADN.
Parmi les enseignements de cet Indicateur, notons le développement concernant les fonds « best in Universe ». Cette approche s’oppose au « Best in classe » dans la mesure où cette dernière n’exclut aucun secteur d’activité (tel que l’énergie, l’armement, l’alcool ou le sexe) et s’intéresse aux entreprises qui dans les secteurs critiques développent des pratiques préférables. « L’approche Best-in-Universe se différencie du Best-in-Class par l’utilisation de l’analyse ESG : dans le premier cas, elle est appliquée de façon absolue, dans l’autre, secteur par secteur ».
Enfin, l’Indicateur met en avant les fonds « green bonds », un segment certes « émergent » mais qui intéresse beaucoup les investisseurs. Le marché français compte actuellement 9 fonds « green bonds » avec un encours total certes encore modeste de 860 millions d’euros… mais en croissance de 83% sur les 18 derniers mois.
Sans doute un des segments les plus prometteurs dans l’univers touffu de l’ISR.
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