Vatel Direct, filiale à 100% de Vatel Capital a récemment annoncé le lancement de sa plateforme de financement participatif obligataire.
Cette plateforme, qui n’est pas une fintech au sens strict, propose aux investisseurs principalement personnes morales de souscrire en direct à des obligations de PME.
Un investissement en direct, certes, mais qui repose sur un modèle « BtoBtoC ». Concrètement, c’est le CGP qui soumet l’idée à son client, et ce dernier investit directement. Ainsi, le CGP se rémunère à 50-50 sur les frais prélevés par la plateforme.
L’investissement se fait uniquement par le biais d’obligations classiques[1].
Les PME concernées font un CA allant de 1 à 100 millions d’euros. Les principaux secteurs d’activités de ces entreprises sont les énergies renouvelables[2], l’industrie ou les logiciels.
Les dirigeants de la plateforme précisent « qu’à la différence d’une fintech classique, il n’est pas question de donner une réponse, aux entreprises qui souhaitent être financées, sous 48h. Une étude détaillée du dossier et des rencontres physiques avec les PME font partie du processus ». A ce jour, 5 entreprises ont été financées.
Concernant les modalités de rémunération, l’investisseur perçoit un intérêt mensuel[3] au cours du mois suivant sa date de souscription. « C’est un peu comme un prêt immobilier à l’envers », selon Jean-Michel Verleyre, président directeur général de Vatel Direct.
Le taux d’intérêt brut (hors fiscalité) est compris entre 5% et 8%.
La durée de placement recommandée est de 3 à 5 ans.
Cette nouvelle plateforme vient se positionner sur un marché qui compte une douzaine de concurrents. On observe un taux de défaut de 7,5% au 8 juin 2017 sur l’ensemble des projets financés.
Alors, le crowdlending, on y croit ?
YK/EF
Voir aussi
[1] A noter une part de co-investissement systématique de la plateforme dans la PME.
[2] Avec des sociétés comme Pollard Pumps, Akuoenergy ou Agripower.
[3] Sur son porte-monnaie électronique, se trouvant sur la plateforme.