Un nouveau venu sur le marché français, Eleva Capital, une jeune structure britannique qui débarque à Paris avec à peine plus de 2 ans d’existence… et plus de 2 milliards d’euros sous gestion.
La clé d’un tel succès alors que les 2 fonds de la maison affichent un track de quelques trimestres ? Eric Bendahan. Le fondateur d’Eleva Capital (la maison tire son nom des initiales de ses 4 enfants) a en effet lancé sa boutique avec un sérieux historique de performance : il a géré le fonds Oyster European Opportunites pendant près de 10 ans chez Banque Syz avant de lancer sa propre affaire. C’est de là qu’il tient son aura.
Aujourd’hui la maison pousse les feux sur la France, avec la création d’un bureau, « parce que nous avons une importante clientèle francophone » explique Axel Plichon, responsable du développement d’Eleva. Il est vrai que la société de gestion dispose d’une bonne assise dans l’Hexagone, dont Axel Plichon lui-même qui avait rejoint Métropole Gestion au début des années 2010.
Autre motivation : le Brexit. A l’heure où tous se demandent quelles formes prendra la séparation, nombreux sont les opérateurs qui prennent les devants. A l’instar par exemple de M&G, maison britannique qui fait migrer ses gammes en mode luxembourgeois.
Pour Eleva, avec à terme à Paris une dizaine de personnes (sur un total d’une quinzaine), il est vrai que l’ouverture du bureau français prend l’allure d’une véritable relocalisation.
Actuellement la maison compte 2 fonds (le second est un fonds absolute return) mais entend bien étendre sa gamme et profiter d’un excellent momentum. Est-ce que la maison emboitera le pas d’un autre gérant star, passé lui aussi chez Banque Syz ? Rappelons qu’avant de fonder Alken, Nicolas Walewski a géré le même fonds Oyster Européen Opportunities de 1999 à 2005.
Aujourd’hui Alken gère un fonds actions Europe, un absolute return et un fonds small cap. Un modèle pour Eleva Capital ?