Que faire de la dette émergente ? Le point de vue de M&G.
Est-ce qu’on assiste à un retour en grâce des marchés émergents, en particulier de la dette émergente, après le tsunami qui avait en mai 2013 ramené les flux sur les marchés développés, en particulier sur les Etats-Unis ?
Pour Charles de Quinsonas, gérant adjoint du fonds Emerging Markets Bond (GB00BPYP3J58) « on n’est pas dans un phénomène de mode : la bonne tenue de la classe d’actifs en 2016 et 2017 ne dépend pas tant du fait que la Fed américaine a tardé à relever ses taux qu’aux fondamentaux économiques qui se sont améliorés dans de nombreux pays émergents comme le Brésil, la Russie, la Chine… ».
D’où les bonnes performances d’un fonds qui investit avec un mandat très large sur la dette émergente : corpotate, govies, devises locales, devises fortes… : 6,88% par an sur 5 ans pour la part en euro.
Précisons que si le fonds est libellé en dollar (seuls environ 62% des encours sont investis dans des obligations dollar), il existe une part euro et une part euro couverte du risque de change (hedgée).
Parmi les 1ères expositions géographiques, le Brésil, le Pérou, Israël, le Mexique, Singapour… mais pas de Chine. « Nous sommes globalement exposés à l’Asie à hauteur de 18% mais pas sur la Chine, S’il existe de nombreuses opportunités actions en Chine, en revanche les obligations y ont des niveaux de valorisation élevés ».
Alors quel rôle et quelle place pour la dette émergente dans les portefeuilles ? Chez M&G on se veut volontariste : « La dette émergente offre couple rendement/risque extrêmement intéressant. Dans notre fonds Dynamic Allocation, les actifs émergents comptent pour environ 20% des encours, dont 10% pour la dette. Entre 5 et 10% de dettes émergentes dans un portefeuille diversifié est une bonne option ».
FL/EF