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Le nouveau fonds pèse déjà quelque 100 millions d’euros, Arnaud-Guilhem Lamy, gérant du fonds, et Mario Petrachi, directeur de la distribution externe chez BNP Paribas AM, expliquent pourquoi le marché est mur pour ce genre de fonds.

Est-ce que les particuliers sont prêts à investir sur les obligations vertes ?

C’est vrai qu’historiquement, ce sont surtout les institutionnels qui investissaient sur cette classe d’actifs. Mais depuis quelques années, l’investissement responsable attire de plus en les clients particuliers, comme en témoigne le succès de  notre fonds Aqua auprès de cette clientèle.

On entre dans une phase de maturité, qui va bien au-delà de l’effet de mode. Ce que l’on a constaté sur les actions, concerne à présent l’obligataire.

Concrètement, une bonne partie des encours collectés depuis le lancement du fonds proviennent de notre banque privée belge. C’est un marché où les particuliers sont sans doute plus en pointe.

Existe-t-il un gisement suffisamment large en matière d’obligations vertes ?

Il y a 4 ans, le gisement était d’à peine 20 milliards de dollars, aujourd’hui il a dépassé les 250 milliards. Nous nous intéressons à toutes les zones géographiques, devises (avec couvertures), aux obligations d’Etat et d’agences paragouvernementales mais aussi aux obligations d’entreprises…

La vraie différence se fait sur la qualité et la robustesse de notre approche. Ainsi, pour construire le portefeuille, nous élaborons d’abord une évaluation environnementale pour séparer le vrai « green » du faux « green », comme le charbon « propre » par exemple. Au final, ce sont cent cinquante émissions qui respectent nos critères sur un univers de 200 obligations.

Aujourd’hui le fonds pèse 100 millions d’euros, soit un encours assez proches des plus gros fonds de cette catégorie qui n’atteignent guère plus de 150 millions d’euros.

Qui dit ISR, dit recherche spécifique… comment se répercutent ces coûts sur les frais du fonds Parvest Green Bond ?

De manière générale l’ISR n’induit pas chez un coût supplémentaire pour l’investisseur, et cela est vrai aussi pour le fonds Green Bond. Tout simplement parce que cette recherche est mutualisée au sein d’une équipe. Donc il n’y a pas un « coût ISR » pour le fonds obligataire.

EF/FL