La classe d’actifs est relativement étroite, la maison est plutôt discrète, le fonds a démarré sur un beau parcours après son lancement en mai 2015 : après un coup de mou, ses performances se sont bien orientées depuis début 2016.
Le fonds IVO Fixed Income (LU1165644672) va-t-il transformer l’essai (plus de 19% en 2016, 10% YTD) et tenir ses promesses ?
Ses promoteurs en sont convaincus. Géré par IVO Capital Partners, une boutique composée d’une petite équipe qui a fait ses armes dans le financement corporate en particulier en Amérique Latine, le fonds commence à peine à apparaître sur les radars. Il a moins de 3 ans et pèse à peine plus de 100 millions d’euros, mais plusieurs professionnels et responsables de trésorerie s’y intéressent.
Reste que le produit est plutôt typé. Il présente un portefeuille très resserré (pour un fonds obligataire) d’une cinquantaine de lignes là où on attend habituellement guère moins de 100 à 150 lignes. « On est sur une gestion de conviction » avance Romain Lippe chez IVO Capital Partners.
Quant à la problématique d’encours, elle est écartée par le fait que le fonds intervient sur un gisement de souche de pas moins de 500 millions de dollars en moyenne, avec un ratio d’emprise maximum à 5%, mais limité à 1% dans les faits.
Autre caractéristique : le poids prédominant des émetteurs latino-américains dans le portefeuille, et plus largement des émetteurs émergents :
Ceci tient au fait que plusieurs membres de l’équipe on fait une partie de leur carrière en Amérique du Sud.
Enfin, notons que le fonds n’investit qu’en devises fortes, jamais en devises locales : à peu près 80% du papier détenu est libellé en dollars (le solde en euros) avec une exposition nette sur cette devise oscillant historiquement de 0 à 10%.
Bref, un mélange de risques (qu’on espère mesurés) et de prudence. Affaire à suivre.
EF/FL