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Les préférences de Laurent Saint Aubin, gérant actions Immobilier Europe chez Sofidy.

L’indice boursier de référence de l’immobilier en Eurozone (FTSE EPRA/NAREIT Euro Zone Capped dividendes nets réinvestis) s’est repris en mars avec une progression de +3,2% alors que l’indice généraliste Eurostoxx 50 reculait de -3,8%.

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En termes de performance relative, comme le mois précédent, les écarts sont très importants. (…) Une disparité qui nous interroge aujourd’hui sur la pertinence de regrouper l’ensemble de ces sociétés sous une appellation générique.

En mars, ce sont les foncières résidentielles allemandes qui ont de nouveau le mieux progressé : Deutsche Wohnen (+11,05%), LEG Immobilien (+6,91%) et Vonovia (+6,76%). La dissipation des craintes d’un durcissement fort de la régulation des loyers Outre-Rhin et de la publication de résultats ont conforté les perspectives de croissance forte des valeurs et des loyers pour les années à venir. Comme en février, les foncières espagnoles se sont également distinguées. La « généraliste » Merlin Properties qui bénéficie d’une exposition de 13% à la logistique en termes de revenus a affiché une hausse de +9,56%, et la foncière d’hôtellerie de loisirs, Hispania, qui a fait l’objet d’une offre de rachat par Blackstone le 5 Avril s’est appréciée de +6,9%.

A l’inverse, ce sont encore les foncières de commerce qui ont sous-performé. Citons parmi celles-ci Citycon, Klépierre et Mercialys. On peut d’ailleurs tenir pour significatif que l’un des principaux acteurs du secteur, Klépierre, ait indiqué pouvoir lancer une offre de rachat sur Hammerson avec une décote de 20% sur le dernier ANR publié par la foncière britannique. Une décote à mettre en relation avec un prix proche des ANR publiés sur les six opérations de rachat annoncées depuis le début de 2017 sur le segment Immobilier Coté.

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Nous demeurons confiants sur les perspectives du secteur alors que les investisseurs continuent de rechercher activement du rendement sécurisé, une protection contre l’inflation, apportée par l’indexation des baux commerciaux, et de la visibilité en écartant les investissements susceptibles d’être affectés par une éventuelle guerre commerciale. Enfin, la perspective d’un ralentissement de la croissance mondiale à compter de 2019 est moins favorable aux valeurs cycliques et l’immobilier devrait en bénéficier en termes relatifs.

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