Newsletters Patrimoine24

Un décryptage signé Céline Leurent, responsable analyse financière de la plateforme Nortia.

Sunny Euro Strategic est un fonds obligataire qui a pour objectif de surperformer l’indice EuroMTS 1-3 ans coupons réinvestis sur un horizon d’investissement d’au moins deux ans et le rendement moyen des fonds en euros.

Sa stratégie repose sur le portage à échéance d’obligations publiques et privées de moyen et long terme en Europe, sans contrainte de notation. La sélection des titres se fait à la suite d’une analyse des secteurs d’activité, des émetteurs et de leurs caractéristiques techniques. La méthode de gestion est similaire à celle pratiquée par un fonds en euros.

Malgré les chahuts boursiers de ce début d’année, Sunny Euro Strategic réalise une performance 2018 de -0,1% (vs -0,16% pour sa catégorie et -0,43% pour les fonds flexibles prudents européens). Si à court terme, l’absence d’écartement des spreads limite la création de performance, la recette de ce fonds obligataire n’a pas changé : pour construire sa performance, le gérant associe une stratégie de portage à une gestion flexible de l’allocation.

Au sein de ce portefeuille, composé de 75 lignes, les gérants conservent une préférence pour le haut rendement (82%), qui profitera de la politique monétaire accommodante de la BCE. Dans la continuité, ce positionnement se traduit par une maturité courte.

Avec 45% du portefeuille à échéance trois ans maximum, le gérant pourra saisir les opportunités pour « recharger » l’allocation, c’est-à-dire allonger de durée de vie moyenne des obligations détenues, à mesure que les rendements augmentent. Dans l’attente de ces mouvements, ce fonds obligataire réalise une performance annualisée trois ans de 1,88% (vs 0,25%) avec 3% de volatilité.

Il confirme ainsi sa capacité de résistance à court terme, ainsi que la promesse de générer un rendement obligataire, même en phase de remontée de taux. Les investisseurs prudents trouveront en Sunny Euro Strategic, une promesse de diversification prudente de leurs expositions, afin de limiter la part de fonds en euros dans les portefeuilles.