Pour certains, il n’y a nul doute. C’est le cas notamment de Jacques-Aurélien Marcireau qui gère le fonds Big Data chez Edmond de Rothschild AM. Un fonds qui vient de fêter ses 3 ans et qui affiche une performance de 9,46% par an sur la période.
On retrouve bien sûr dans le portefeuille, plutôt resserré d’une cinquantaine de lignes, des valeurs technologiques telles que Alphabet, Orange ou Cisco ; mais aussi des sociétés qui sont en train de remettre à plat leur business model à l’aide du big data : AXA, JP Morgan ou encore Bank of America…
Au total, environ 50% du portefeuille est investi en valeurs technologiques, 20% le sont en financières et 6% dans le secteur de la santé. « Mais le poids de la santé devrait atteindre 12% à 15% d’ici 3 ans » précise le gérant.
Reste que toutes les valeurs technologiques ne sont pas logées à la même enseigne dans la compétition mondiale, « il faut garder à l’esprit que les GAFA sont mortelles, voire par exemple Yahoo ».
Le gérant dresse d’ailleurs une cartographie des valeurs technologiques américaines avec plusieurs territoires : l’Ile d’Apple, les terres Value, la Nouvelle Florence, les Terres barbares… et puis, il y a les ex-stars qu’on trouve dans les Terres de l’oubli, comme Yahoo, GoPro ou Fitbit.
Et la place de l’Europe dans cet univers très concurrentiel ? A-t-elle la capacité à faire émerger des leaders mondiaux ?
Sur cette question, Jacques-Aurélien Marcireau estime que le Vieux Continent a une carte à jouer en matière de recherche et d’innovation, mais n’a pas toujours les ressources nécessaires pour accompagner les jeunes pouces dans leur développement. « Regardez ce qui s’est passé avec l’américain Youtube et le français Daily Motion tous 2 arrivés sur le marché à la même période… ».