Mandarine Gestion vient de réaliser un co-investissement de 7,3 millions d’euros, via son fonds Mandarine Capital Solidaire, dans Bout’ à Bout’, entreprise de l’économie sociale et solidaire, spécialisée dans le réemploi des contenants en verre.
Bout’ à Bout’ leve 7,3 millions d’euros aupres de Demeter, Verallia, LITA, Mandarine Gestion, LVVD, Jardins de l’Orbrie et des Business Angels, pour industrialiser le reemploi du verre. Depuis 2016, Bout’ à Bout’ réimplante la filière de consigne et de réemploi des contenants en verre, délaissée il y a plusieurs décennies. Ce tour de table de 7,3 millions d’euros, mené par Demeter, accompagné d’industriels de la filière, de grands distributeurs de boissons, de fonds d’investissements à impact, des pouvoirs publics et plus de 300 citoyens, va permettre un déploiement à l’échelle industrielle, avec le lancement de la plus grande usine de lavage des contenants en verre de France.
Ce financement va aussi servir à développer l'activité sur tout le Grand Ouest en offrant un service de réemploi des contenants simple et performant aux producteurs, distributeurs et aux consommateurs.
Le reemploi du verre, un enjeu ecologique et societal
Avec 5,3 millions de tonnes d’emballages ménagers mis sur le marché en 2021*, dont près de la moitié en verre, la filière de réemploi du verre doit se structurer pour relever les enjeux environnementaux. Le réemploi du verre, plus écologique que le recyclage, permet de réduire la production et l’impact de nos déchets. C’est à partir de ce constat que Bout’ à Bout’ a été fondée sous forme associative en 2016 par Célie Couché, désormais Présidente de l’entreprise. « Une solution à la portée de toutes et tous, générant moins de déchets et favorisant des alternatives à l’approvisionnement en verre pour les producteurs de boissons. »
Désormais, l’entreprise Bout’ à Bout’ développe et coordonne la filière de réemploi des contenants en verre : accompagnement des producteurs de boissons, aide à la mise en avant du réemploi et facilitation des retours sur les points de vente, collecte, tri et lavage.
Faire filiere, avec et pour les parties prenantes
Portant des valeurs écologiques et de l’économie sociale et solidaire, Bout’ à Bout’ a toujours souhaité construire avec l’ensemble des acteurs de la filière. Bout à Bout accompagne les producteurs dans la transition (bouteilles et étiquettes lavables), développe le réseau de collecte, gère la collecte, le tri, le lavage, le contrôle et revend les bouteilles propres.
Cette levée de fonds va plus loin : regrouper des parties prenantes de l’écosystème pour démocratiser, industrialiser et déployer le réemploi à grande échelle.
Ce tour de table de 7,3 millions d’euros, est une grande première en France dans le monde du réemploi. Pour Yann Priou, Directeur général, « il s’agit de densifier et développer le réseau pour diffuser le modèle et l’étendre sur le territoire. L’objectif : faire du réemploi un standard de consommation dans nos quotidiens et ainsi revenir à des habitudes plus soutenables. Nous avons déjà de nombreux partenaires engagés depuis le début à nos côtés et nous sommes ravis de pouvoir réunir de nouveaux investisseurs autour de la table. Nous sommes plus motivés que jamais pour relever les enjeux de la filière et changer structurellement les habitudes ».
Les prochaines étapes permettront de :
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Aménager le plus grand site de lavage de France près de Nantes, à Carquefou (44), permettant de laver près de 10 000 bouteilles/heure, puis à terme 20 000 bouteilles/heure, soit une capacité de plus de 60 millions de bouteilles et bocaux par an. Opérationnel mi-2023, ce site sera le plus capacitaire de France.
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Structurer l’équipe pour développer le réseau et rendre accessible le réemploi à tous. Bout à Bout vise 800 producteurs et plus de 1000 points de vente et de collecte dans le grand ouest d’ici 2025.
« Bout à Bout répond à deux enjeux majeurs des producteurs de vin dans ce contexte de tensions sur le marché des matières sèches : innover et réduire leur impact carbone. En effet, la production des bouteilles à usage unique représente souvent le poste le plus important d’émissions de CO2 de la filière. Nous sommes fiers d’accompagner cette équipe visionnaire dans son projet de réimplantation du réemploi en France avec notre Fonds VitiRev Innovation », explique Stéphanie Hillard, Directrice d’Investissement chez Demeter.
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