Les conséquences de la remontée brutale des taux d’intérêts sont de plus en plus visibles et frappent souvent là où on ne les attend pas. Le premier accident a eu lieu en octobre quand la Banque Centrale d’Angleterre est intervenue pour gérer les problèmes de liquidité des fonds de pension anglais. En fin d’année dernière, c’est Blackstone qui a suspendu les demandes de rachats sur BREIT, son fonds immobilier de 135 milliards de dollars. En février, c’est le régulateur italien qui a suspendu les retraits qui fragilisaient la compagnie d’assurance vie Eurovita. Il y a deux semaines, c’est la banque américaine Silicon Valley Bank qui est devenue la victime d’une stratégie d’investissement trop agressive. La semaine dernière c’est Crédit Suisse qui a disparu, racheté par UBS dans un mariage orchestré précipitamment par le régulateur suisse. La banque n’était plus capable de faire face aux retraits de ses clients.