Il n’y a vraiment plus de saison. Alors que l'année 2024 avait été placée sous le signe du printemps monétaire, elle devrait finalement n’être, aux États-Unis, qu’une poursuite de l’hiver. Sur le fond, rien de grave. Les investisseurs ont appris à prendre leur mal en patience. Mais pour ceux qui, en début d’année, avaient suivi le dress code recommandé par Powell (short et chemise hawaïenne), la déception est grande. Sans parler du ridicule vestimentaire… Mais, l’essentiel n’est pas là. Pas plus que dans le statu quo annoncé, mercredi, par la Fed. Il tient surtout à la reconnaissance implicite par son patron d’avoir vendu la peau de l’inflation avant de l’avoir vue refluer. Résultat, les taux devraient rester perchés plus longtemps que prévu, a-t-il prévenu. Sans blague ! Tout au long du premier trimestre, les indices des prix à la consommation publiés outre-Atlantique ne suggéraient pas autre chose. Et l’on serait même tenté de conseiller à Jerome Powell de préparer, sans plus attendre, les investisseurs à un éventuel lapin monétaire. Car, en l'état actuel des choses, de baisse de taux, il n'y aura pas.