Depuis des années, l'Inde se prépare à concurrencer la Chine en tant que leader technologique de la région. Les problèmes de chaîne d'approvisionnement liés à la pandémie ont accéléré ses succès en matière d'attraction des entreprises technologiques étrangères. Aujourd'hui, les flux d'investissements en actions suivent le mouvement. Dina Ting, de Franklin Templeton ETFs, met en lumière quelques facteurs qui expliquent comment le sous-continent bénéficie de la rotation des flux.
Alors que la Chine se prépare à de nouvelles frictions suite aux menaces tarifaires du président élu Donald Trump, les flux d'investisseurs pourraient suivre des courants similaires à ceux des changements de la chaîne d'approvisionnement régionale, c'est-à-dire se diversifier de la Chine vers des opportunités sur des marchés tels que l'Inde et le Japon.
Après que la Banque populaire de Chine ait dévoilé le plan de relance le plus agressif qu'elle ait mis en oeuvre depuis la pandémie de COVID-19, les marchés boursiers chinois ont connu une reprise de courte durée à la fin du mois de septembre. L'absence de mesures détaillées ciblant la consommation semble avoir déçu les investisseurs et entraîné un dégonflement du sentiment haussier.
À ces difficultés économiques viennent s’ajouter des changements sociétaux tels que la baisse du taux de natalité et le vieillissement rapide de la population. Selon les estimations de la Commission nationale de la santé en Chine, la population âgée du pays devrait dépasser les 400 millions d’ici 2035. Pour mieux faire face à cette crise, l’âge légal de la retraite sera progressivement relevé à partir de janvier 2025, une première depuis les années 1950.
Les investisseurs en Inde, quant à eux, trouvent le sous-continent attrayant pour son économie largement axée sur le marché intérieur, qui le rend relativement immunisé contre les risques mondiaux. L’Inde, qui a déjà dépassé la Chine en tant que pays le plus peuplé au monde, bénéficie également d’une main-d’oeuvre plus jeune, attirant ainsi un repositionnement du marché vers cette alternative majeure à la production manufacturière chinoise. Au cours des 12 mois précédant l’annonce du plan de relance de la Chine en septembre 2024, les fonds négociés en bourse (ETFs) d’actions indiennes cotés aux États-Unis ont attiré 7,5 milliards de dollars de flux entrants, en contraste marqué avec les 6 milliards de dollars de sorties enregistrées par les ETFs chinois sur la même période.1
À en juger par le nombre impressionnant d'introductions en bourse (IPO) en Inde, les entreprises de ce pays se sentent optimistes. À la fin du mois de septembre, les 258 introductions en bourse du pays représentaient 30 % du total mondial en termes de nombre et 12 % en termes de montants levés, dans une économie qui représente un peu plus de 3 % du PIB mondial.2
Et les investisseurs en Inde en prennent note. Portée par la digitalisation croissante des services financiers et l'accès accru à Internet, la classe moyenne indienne devient également une classe croissante d’investisseurs particuliers. Selon une estimation, le nombre de comptes de trading d’actions à l’échelle nationale a presque triplé entre 2019 et 2023, atteignant environ 140 millions.3
En dollars, le rendement total des actions indiennes a augmenté de 93 % au cours des cinq dernières années, contre une hausse globale de 24 % pour les marchés émergents et une baisse de 5 % pour les actions chinoises sur la même période.4
De nombreux investisseurs cherchant à mieux diversifier leur exposition aux marchés émergents ou à intégrer une allocation ciblée à des pays spécifiques peuvent se tourner vers des stratégies de fonds négociés en bourse (ETFs) axées sur un seul pays.
Les marchés émergents de la région Asie ne sont pas les seuls bénéficiaires potentiels d'une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Plus tôt cette année, les investisseurs avaient déjà intensifié leurs flux vers les ETFs japonais. Les observateurs du marché considèrent les actions japonaises comme des bénéficiaires indirects de la politique économique de relance de Trump, qui pourrait maintenir des taux d'intérêt élevés, renforçant ainsi le dollar et affaiblissant le yen, au bénéfice des exportateurs japonais.
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Par Dina Ting, CFA, Head of Global Index Portfolio Management
1 Source : Morningstar Direct. Ce chiffre ne tient pas compte des fonds de Hong Kong et de l'Union européenne.
2 Source : « L'Inde connaît une étonnante révolution boursière ». The Economist. 7 novembre 2024.
3 Source : « Pourquoi tant d'Indiens investissent dans les actions ». The Economist. 7 mars 2024.
4 Sources : FactSet, MSCI : FactSet, MSCI. Au 31 octobre 2024. L'indice MSCI India est conçu pour mesurer la performance des segments à grande et moyenne capitalisation du marché indien. L'indice MSCI Emerging Markets reflète la représentation des grandes et moyennes capitalisations dans 24 pays émergents. L'indice MSCI China reflète la représentation des grandes et moyennes capitalisations à travers les actions A, les actions H, les actions B, les Red chips, les P chips et les cotations à l'étranger (par exemple, les ADR). Les indices ne sont pas gérés et il n'est pas possible d'y investir directement. Ils ne comprennent pas les frais, les dépenses ou les frais de vente. Les performances passées ne sont pas un indicateur ou une garantie des résultats futurs.
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