Édito
À Dubaï, au Davos de l'environnement, ça fanfaronne comme des maîtres bouchers dans un congrès de végétariens en sevrage de côtes de bœuf. Mais, en vrai, ça fait moins les malins avec un baril sous les 80 dollars. Pourtant, il y a dix jours, les membres de l'OPEP+ semblaient s'être entendus sur une nouvelle réduction de leur production. Malgré tout, la semaine passée, le Brent harponnait difficilement les 75 dollars… Et pour cause, les fondamentaux du marché ne le sont plus vraiment. Vu la trajectoire conjoncturelle des économies occidentales, la demande de pétrole devrait connaître l'an prochain une phase d'anorexie. La hausse de 5,4 millions de barils des stocks de brut américains, publiée mercredi, peut en être un signe annonciateur. Au-delà, un autre facteur vient chatouiller les barils du cartel. Selon l'agence américaine de l'énergie (US EIA), à 13,24 millions de barils par jour, la production pétrolière "made in US" a atteint, en septembre, un nouveau record. Désormais, les États-Unis produisent plus de pétrole que n'importe quel autre pays dans l'histoire !