La semaine dernière, les indices de prix Nikkei 225 et TOPIX ont atteint leur plus haut niveau depuis 33 ans, en clôturant le 19 mai à 30 808,35 et 2 161,69 respectivement. Le rebond semble guidé par des achats d’actions en espèces par les investisseurs étrangers. Les investisseurs étrangers ont fait leur grand retour sur le marché des actions depuis avril, en particulier depuis que Warren Buffett s’est rendu au Japon et a déclaré que sa société Berkshire Hathaway avait relevé son exposition à cinq sociétés commerciales nippones. Le Japon est désormais la deuxième principale région de son portefeuille, après les États-Unis.
Mai 2023. Cette communication publicitaire est destinée à être utilisée en France. Les investisseurs devraient lire les documents légaux avant d’investir.
Il existe selon nous de bonnes raisons fondamentales d’acheter des actions japonaises à court et long terme. Le Japon est en effet entré dans un nouveau cycle économique grâce à la réouverture de son économie et des frontières. En plus de la demande de consommation domestique latente, la reprise significative du trafic touristique et des dépenses qui y sont liées, qui ont récupéré au cours des trois premiers mois de 2023 près de 60 % et 90 % de leur niveau d’avant la pandémie (2019), a soutenu les activités économiques domestiques. Les grandes entreprises japonaises qui disposent de capitaux importants maintiennent en outre une demande d’investissement soutenue pour l’automatisation, la numérisation et les investissements durables afin de réaliser leur croissance future (veuillez-vous reporter aux graphiques 1 et 2).
Malgré le ralentissement de la demande extérieure et le repli des exportations qui en a résulté, le PIB réel a progressé à un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 1,6 % en glissement trimestriel de janvier à mars, dépassant largement le consensus Bloomberg de 0,8 %, grâce à l’accélération des dépenses de consommation et au rebond des investissements des entreprises.
De plus, les inquiétudes du marché concernant un resserrement monétaire à court terme se sont apaisées après l’entrée en fonction du nouveau gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, en avril. Il soutient jusqu’à présent l’engagement continu de la BoJ envers les politiques d’assouplissement monétaire afin de soutenir la reprise économique actuelle et d’atteindre l’objectif d’une inflation sous-jacente durable de 2 % dans un contexte inflationniste relativement maîtrisé.
Sur un plan plus structurel, des bourgeons commencent à apparaître sur le front de la croissance des salaires « réels », une croissance longtemps attendue sur l’archipel. Les négociations salariales de printemps « Shunto » entre les grandes entreprises et les salariés se sont soldées par une hausse de 3,67 % (au 8 mai), soit la plus forte augmentation enregistrée depuis 30 ans, dépassant à nouveau les attentes des économistes (se référer au graphique 3).
Compte tenu du rebond du secteur des services domestique, de la hausse des salaires et de la demande d’investissement structurel combinée à un soutien permanent de la politique monétaire, il est, à notre avis, possible que le Japon parvienne à atteindre son objectif de plusieurs décennies – une réflation et une croissance économique soutenues. En conséquence, si nous assistons à un nouveau cycle de hausse significative des salaires au printemps prochain, la réflation tant attendue et la normalisation de la politique, qui en découlerait, seront selon nous enfin à portée de main.
Point plus important encore, la gouvernance d’entreprise progresse (veuillez-vous reporter au graphique 4).
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Par Yasuko Sato, Client portfolio manager, actions japonaises chez Invesco
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