Réjouissons-nous. L’été meurtrier que certains prédisaient n’a pas eu lieu.
Certes, les principaux indices boursiers européens ont connu une performance négative de l’ordre de 1 % depuis le 30 juin, mais celle-ci est mineure et n’entame en rien le beau parcours, dividendes réinvestis, des actions en 2023 (autour de 16 % pour les indices CAC 40 et Euro Stoxx 50 et 11 % pour l’indice Stoxx Europe 600).
Les indices américains S&P500 et Nasdaq 100 se distinguent cet été en affichant même un gain respectif de 1,57 % et de 2,28 % en dollar. Contrairement à l’année dernière, nous n’avons pas connu une forte baisse depuis le 15 août, où, à l’époque, le spectre d’un fort durcissement monétaire supplémentaire, confirmé par Jerome Powell à Jackson Hole, avait fait plonger le Nasdaq de presque 10 % en deux semaines.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Les entreprises sont en bonne santé, comme en témoigne ce record de dividendes mondiaux de 568 milliards au deuxième trimestre. Les banquiers centraux maintiennent leur discours restrictif et le président de la Fed a confirmé, une fois de plus, que son institution était prête à relever ses taux directeurs si cela était nécessaire. La désinflation se poursuit, mais à petits pas, et les signaux de redémarrage de l’activité américaine cet été font craindre une ultime poussée de l’inflation. Le récent chiffre de la consommation personnelle de juillet, indique une solide progression de 0,8% sur un mois, soit 0,6 % en réel (déduit du déflateur de l’inflation). Par conséquent, la politique monétaire ne sera pas allégée de sitôt. Toutefois, soulignons que la progression de la consommation reste bien au-dessus de celle des revenus personnels (+0,20%), entraînant la poursuite de la baisse de l’épargne, qui a fondu comme neige au soleil. De ce fait, les économistes pessimistes maintiennent que la croissance devrait ralentir. De plus, le marché de l’emploi continue de se détendre, tout en restant solide. Ainsi, les offres d’emplois disponibles et non pourvues en juillet sont en baisse à 8,8 millions, soit au plus bas depuis mars 2021, contre un pic à plus de 12 millions en mars 2022. Néanmoins, le taux de chômage reste extrêmement bas (3,5%) et tous les investisseurs vont scruter le prochain chiffre de créations d’emplois en août publié cet après-midi.
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Par Arnaud Benoist Vidal, Analyste macroéconomique, Gérant du fonds Arc Actions Santé Innovante
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