Notre scénario central :
Les dernières communications des deux principales Banques Centrales sont maintenant claires. Si elles restent vigilantes sur le combat contre l’inflation, elles ne vont plus remonter leurs taux courts à l’horizon visible et vont maintenant attendre que l’inflation converge vers leur cible. Dans cette attente, la résilience surprise de la croissance américaine continue de questionner les marchés de taux comme en témoigne le point haut du taux 10 ans américain avant son reflux dans le sillage du discours rassurant du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, sur la poursuite du resserrement monétaire. Dans le contexte d’une croissance américaine qui devrait ralentir dans les mois qui viennent et d’une croissance européenne autour de 0 %, les taux courts devraient rester stables pendant les trois prochains trimestres avant de repartir à la baisse sur la dernière partie de 2024. Les taux longs continuent de nous paraître attractifs, a minima pour le portage autour de leurs niveaux actuels, proches de nos cibles.
En outre, dans un contexte géopolitique incertain, ils constituent une bonne protection en cas d’accélération des conflits actuels.
Nous sommes toujours confiants sur les actifs crédit dont le portage et la composante taux nous paraissent attractifs, mais nous privilégions la partie la mieux notée du segment spéculatif à Haut Rendement en prévision du ralentissement économique à venir et des besoins de refinancement. La sélectivité sera fondamentale dans ce contexte.
Les marchés actions sont restés volatils face aux trois risques principaux qui peuvent les heurter : le niveau des taux d’intérêt, le contexte géopolitique et la révision prévisible à la baisse des bénéfices sur 2024. Si le premier point semble dorénavant présenter une moindre menace, la révision des perspectives et des bénéfices des entreprises à venir pourraient encore peser sur les cours. En outre, au-delà du drame humain, les risques d’embrasement dans le conflit au Moyen- Orient militent pour la prudence. Néanmoins, les niveaux atteints à la baisse sur les grands indices pourront constituer des premiers points d’entrée une fois les incertitudes actuelles partiellement levées.
Éric BERTRAND, Directeur Général Délégué, Directeur des gestions OFI INVEST
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