Le scénario central : L’inflation globale continue de refluer de part et d’autre de l’Atlantique comme attendu par nos banquiers centraux, néanmoins la composante cœur de cette inflation tarde à revenir vers l’objectif. Les Banques Centrales l’ont souligné et se montreront donc patientes avant de réduire leurs taux directeurs cette année. Les anticipations de marché se calent désormais sur nos attentes de début d’année, à savoir 3 à 4 baisses sur l’année avec un premier mouvement avant l’été.
Les taux longs se sont ajustés en conséquence atteignant respectivement 4,30 % et 2,50 % aux États-Unis et en Allemagne, niveaux sur lesquels nous passons à une position modestement positive sur la classe d’actifs. En effet, le contexte apporté par une économie américaine en ralentissement et un environnement géopolitique toujours très incertain nous paraissent militer pour une duration un peu plus élevée dans les portefeuilles. La résilience de la dynamique des prix dans les services pourrait repousser les anticipations de baisse des taux courts, voire le calendrier des Banques Centrales. Cela pourrait pousser les taux longs à des niveaux plus élevés qui, à ce stade, pourraient constituer des opportunités d’accroître les positions.
Le marché du crédit continue de bien se comporter et n’a été impacté que par sa composante taux. Nous pensons toujours que la classe d’actifs devrait offrir une performance proche de son portage actuel, avec une protection améliorée due à la remontée des taux récente. Les effets du resserrement monétaire passé continueront de produire des risques idiosyncratiques sur les entreprises aux profils les plus fragiles et la sélectivité restera déterminante, en particulier dans le marché du crédit spéculatif à haut rendement.
Les marchés actions restent toujours bien orientés, portés par les mêmes dynamiques qu’au mois de janvier (secteur technologique, intelligence artificielle, luxe notamment) et également toujours polarisés sur quelques « Giga-capitalisations » en Europe comme aux États-Unis. Ces valeurs s’affranchissent du cycle et, pour l’instant, de la remontée des taux d’intérêt. La vigueur du marché ne peut être ignorée, même si le contexte géopolitique, le ralentissement économique américain, ou une inflation trop persistante sont des risques bien présents. Nous maintenons dans ce cadre notre vue de neutralité sur les marchés actions en attente d’épisodes de volatilité ou d’excès pour modifier nos positions.
Par Éric BERTRAND, Directeur Général Délégué, Directeur des gestions OFI INVEST
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