Alors que l’on assiste à une baisse continue du rendement des fonds en euros, nombreux sont ceux qui tels les grands explorateurs sont en quête de nouvelles terres fertiles. Le point de vue de Philippe Parguey, en charge du développement chez Nortia.
Selon vous, les fonds euros sont-ils morts ?
Ils ne sont pas morts, mais c’est pour bientôt. Structurellement, la rentabilité des fonds euros ne peut être tenue. Conjoncturellement, ils conservent un certain attrait, car ils ont été constitués depuis longtemps, à une époque où les obligations notamment rémunéraient mieux.
Ce sont d’énormes paquebots lancés à pleine vitesse, dont le moteur est coupé, ils ralentissent progressivement jusqu’au jour ou ils avanceront moins vite que le courant . Pour parer à la faiblesse des perspectives de ce support, il faut accepter de prendre une part de risque.
Les fintechs sont-elles de vraies concurrentes pour votre activité ?
Non, elles constituent une vraie opportunité. Aujourd’hui elles n’ont pas les moyens de se développer sur le marché. Il existe d’importantes barrière à l’entrée, notamment fiscales.
Néanmoins, elles peuvent aider les professionnels à se délester de la part non centrale de leur activité. Elles peuvent être l’outil d’un gain de temps, notamment en ce qui concerne l’accès à l’information. Toutefois, elles ne remplaceront pas le conseiller qui apporte une vraie valeur ajoutée.
Y a-t-il une vie après Nortia ?
Oui car nous avons de nombreux projets et nous sommes en perpétuelle évolution. Après Nortia vient Nortia Invest qui distribue des comptes-titres et PEA alors que le concept de Nortia a été lancé il y a plus de vingt ans afin de proposer une plateforme de distribution d’assurance vie. Nous souhaitons d’autre part développer notre nouvelle activité d’assurance de prêt avec la plateforme Nortia Prévoyance, lancée l’année dernière ».
YK/EF