Qu’il s’agisse des tensions en Corée du nord, de celles entre D. Trump et le milieu des affaires ou avec le Congrès, ou bien de la baisse du dollar « l’été n’aura finalement pas été aussi calme que ça » rappelle d’emblée Arnaud Faller, directeur général délégué en charge des investissements chez CPR AM.
Cela étant, pas de drame, notent les experts. Même si l’indice de la peur a « bondi de plus de 40% en séance » lors des provocations nord-coréennes, il n’y a pas eu de désengagements des actifs risqués. On note toutefois que cette incertitude permet à l’or de retrouver la faveur des investisseurs.
Concernant le recul du dollar (1), Arnaud Feller souligne le caractère « impressionnant » de la vitesse à laquelle le dollar a baissé. Le corolaire étant cette forte appréciation de l’euro, « ce qui explique en partie pourquoi la bourse européenne n’a pas pu progresser ». Toutefois, « la parité euro/dollar est enfermé dans une fourchette de 1,05 -1,20 depuis 2015. Il ne nous semble pas justifié que cette parité dépasse 1,20 : nous anticipons un retour à 1,12 -1,15. » (2)
Côté macro, le rebond de la croissance économique est « une réalité en cette fin d’année ». Philippe Weber co-responsable des études et de la stratégie chez CPR AM précise que la croissance des pays développés converge autour de 2%. D’ailleurs, les enquêtes laissent entendre une croissance de l’ordre de 2/2,5% dans les trimestres à venir. De la même manière, l’Asie se porte bien indique Laetitia Baldeschi, également responsable des études et de la stratégie, grâce à la Chine qui est stable.
Dans ce contexte, la maison privilégie les actifs risqués (au détriment de la classe d’actifs obligataire) et, comme nombre de ses consœurs, l’accent est mis sur les actions de la zone euro. Les actions émergentes auront également leur place dans les portefeuilles de CPR AM.
EF/FL
Voir aussi
- Fin août l’appréciation de l’euro face dollar américain était de plus de 14%.
- Ou une stabilisation en deçà de 1,20.
- « L’Asie émergente pèse pour 32% dans le PIB mondial et contribue pour 50% à la croissance du PIB mondial. » Le monde émergent est dans une situation favorable explique cette dernière : le dollar est plutôt faible et les taux longs US ne repartent pas à la hausse.