« La participation à la réunion des lauréats du prix Nobel d’économie, qui a lieu tous les 3 ans à Lindau, est toujours un grand moment. 16 lauréats du prix Nobel d’économie et 1 lauréat du prix Nobel de physique s’y sont retrouvés avec Mario Draghi.
Mario Draghi n’est toutefois pas du genre à émettre spontanément des prévisions en matière d’évolution des taux. Il semble toutefois être un président de banque centrale qui prête une oreille attentive à la science, qui refuse la pensée doctrinaire (sur ce point, les Allemands sont visés) et qui modifie son opinion lorsque c’est nécessaire. En citant Keynes : « Quand les faits changent, je change d’avis – Et vous, que faites-vous ? », il fait preuve de flexibilité.
Christopher Sims s’est penché sur l’interaction inévitable entre les politiques fiscale et monétaire. En cas d’absence d’interaction (comme c’est le cas dans la zone euro), il peut y avoir des situations où la valeur de la monnaie devient nulle (donc une hyperinflation) et où la banque centrale peut faire faillite. Ce fut la seule perspective concrète sur la politique monétaire actuelle.
Edward Prescott a brossé le tableau d’un système monétaire théorique fonctionnant sans banque. Au sein de ce système, la monnaie est utilisée uniquement pour les paiements et non en tant que gardien d’une valeur ; à l’instar de l’univers actuel du bitcoin. Un monde sans banques ?
Eric Maskin a présenté des systèmes électoraux permettant d’éviter des résultats tels que celui des États-Unis (avec un système fondé sur le principe de la majorité des voix, Donald Trump ne serait vraisemblablement pas devenu candidat à la présidence).
Le débat porta autour de la question de l’influence, ou non, de la politique monétaire sur l’économie réelle et ne parvint pas à dégager un consensus.
(…) »
Docteur Leber, fondateur d’ACATIS, société de gestion allemande.
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EF/FL