A 10 jours de Patrimonia, 4 questions à Jean-Marc Bourmault, directeur des partenariats.
Comment abordez-vous cette 24ème édition de Patrimonia ?
On est sur la dernière ligne droite, la phase préparatoire de 2018 avec les nouvelles obligations réglementaires qui vont être mises en place au début de l’année prochaine. C’est selon moi, le gros chantier de la profession. Et puis, je suis impatient de voir comment le projet de loi de finance va orienter l’épargne…
Quels sont selon vous les points marquants de l’environnement ?
Je ne parlerai pas des marchés, ce n’est pas mon rôle. Il y a, comme on l’a évoqué, le cadre réglementaire qui va encore évoluer. Mais ce qui m’apparaît comme une opportunité historique, c’est la fermeture des agences bancaires.
On dit qu’en 2016 les banques européennes ont supprimé 50.000 emplois et 9.000 agences. La tendance apparaît inéluctable et les CGP ont un rôle à jouer : dans l’éducation des investisseurs et l’accompagnement, qu’il s’agisse de placements, de préparation de la retraite ou de la dépendance.
Mais les établissements bancaires ne vont certainement pas rester inactifs : certes la digitalisation remet en question un certain nombre de choses mais leurs banques privées ont sans doute des cartes à jouer…
A une époque, entre la banque de détail et la banque privée, il n’y avait rien. C’est un espace que les CGP ont défriché. Alors c’est vrai qu’au fil des années les plafonds se sont progressivement abaissés mais je ne pense pas que la banque privée récupère les portefeuilles moyens de 100 à 150.000 euros.
Les CGP ont 2 qualités importantes : la proximité et la disponibilité d’une part, et d’autre part une relation fidèle à leurs clients.
Même si ce n’est pas votre terrain de jeu, la remontée des taux c’est quand même un problème ?
Oui, comme beaucoup j’ai un soupçon d’inquiétude sur l’obligataire. Pas tant à cause des taux qui inévitablement repartiront à la hausse, mais en raison de la façon dont ce marché est structuré. On est essentiellement sur un marché de gré à gré, et quand il y a un accident le marché obligataire a du mal à s’en remettre et cela a souvent un impact sur les marchés actions. A échéance 12/18, on n’est pas à l’abri d’un accident de ce côté-là.
EF/FL