Réponses avec Annabelle Rocat, associée chez Alpha FMC (1), cabinet de conseils dédié aux acteurs de la gestion d’actifs et de la banque privée.
Comment faire face à la « révolution digitale » ?
L’évolution de la société, de façon générale, comme de la réglementation sont autant de facteurs qui obligent les banques privées à se digitaliser si elles veulent rester concurrentielles : elles doivent repenser leurs services. Les clients n’hésitent plus à partir. Les banques privées doivent faire face à cette nouvelle done.
Concrètement, notre accompagnement des banques privées souhaitant se « réformer », consiste à réaliser une analyse de l’existant et des usages, suivi d’un benchmarking des pratiques à la concurrence. Il en résulte un écart entre l’existant et ce qui se fait sur le marché. On établit ensuite des préconisations selon les objectifs du client telle que l’orientation stratégique qu’il souhaite donner à sa société.
Quels sont les axes donnés à la digitalisation ?
Se développent de plus en plus les conseils d’investissement via le digital (2). L’idée est, par exemple, d’amener le client qui détient un contrat en gestion libre vers des offres de gestion sous mandat, de gestion conseillée où le conseil en investissement est poussé par l’outil digital (sms, mail). La traçabilité de ce conseil (3) permet ensuite d’envisager des opérations commerciales adaptées au profil du client.
On remarque, par ailleurs, que les banques privées se mettent de plus en plus à digitaliser les process (4). Elles travaillent sur l’ouverture de compte digitalisée et sur la souscription en ligne d’offres phares comme la gestion sous mandat, la gestion conseillée ou les assurances-vie.
Aujourd’hui où en sont les banques privées ?
La digitalisation engendre nécessairement un coût. Toutes les banques « ne se digitalisent » pas à la même vitesse et sur les mêmes thèmes. Certaines vont préférer axer la digitalisation sur la signature électronique, l’ouverture de comptes en ligne, le conseil en investissement ou bien encore sur le suivi des retours clients…
EF/FL
Voir aussi
(1) Alpha Financial Markets Consulting
(2) On se souvient d’ailleurs de BNP Paribas WM qui a lancé un outil de recommandation d’investissement sur mobile (MyAdvisory).
(3) Comprendre par là que l’outil digital permet de savoir si le client s’est intéressé à cette recommandation, a-t-il souhaité en savoir plus ? A-t-il suivi la recommandation ? etc
(4) « Le délai des formalités administratives est le plus souvent d’un mois avant que le contrat ne soit mis en gestion et ce dans le meilleurs des cas. »