Valentine Ainouz et Bastien Drut du département stratégie et recherche économique chez Amundi AM expliquent en quoi les marchés sous estiment les hausses des taux de la FED. Extraits :
« Une majorité d’investisseurs attendent, au mieux, une seule hausse de taux d’ici la fin 2018. Nous pensons que cette vision est excessivement pessimiste.
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Pourquoi la Fed devrait poursuivre son relèvement de taux directeurs ?
Le mandat dual de la Fed est proche d’être satisfait : le taux de chômage est en deçà du niveau de chômage de long terme estimé par les membres du FOMC (…) et l’inflation n’est que légèrement en dessous de la cible (…).
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Les indicateurs d’activité se sont améliorés. Le chiffre de croissance du 2e trimestre a été plutôt bon, à 3 % en trimestre sur trimestre annualisé. Les indicateurs de surprise économique, qui étaient extrêmement négatifs au mois de juin, se sont fortement améliorés depuis.
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La politique monétaire reste accommodante (…).
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La question de la stabilité financière est au cœur des débats au sein du FOMC (…).
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William Dudley, le président de la Fed de New York, a indiqué le 7 septembre que « si les conditions financières s’assouplissent alors même que nous réduisons l’accommodation monétaire, cela peut avoir des implications pour les ajustements de politique à venir. Toutes choses égales par ailleurs, un assouplissement des conditions financières peut justifier un relèvement de taux directeurs plus précipité ».
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Nous pensons que les marchés sont trop pessimistes par rapport à la capacité de la Fed à remonter ses taux d’ici à la fin 2018 et que les taux réels sont en conséquence trop bas. Rappelons qu’après avoir resserré beaucoup moins ses taux directeurs que ce qu’anticipaient les marchés, la Fed a sur l’année qui vient de s’écouler fait bien plus que ce qui était anticipé il y a un an. »
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EF/FL