On se souvient que les particuliers ont tendance à nourrir des espérances déraisonnables en matières de rendement pour leur placement : à travers les monde, ils attendent, en moyenne, un rendement de près de 10% (voir notre article 10% sinon rien !).
Une étude réalisée par Allianz sur les placements des investisseurs individuels européens vient opportunément rappeler quelle est la réalité : en moyenne, entre 2012 et 2016, ces placements ont procuré un rendement de l’ordre de 4,8% aux épargnants européens.
Dans le classement établi par Allianz, la France n’est pas la mieux placée avec une moyenne à 4,6%, en dessous du niveau européen.
Certes c’est mieux que les 2,6% autrichiens, les 3,2% portugais ou les 3,4% allemands. Mais c’est sensiblement moins que les 10% naïvement espérés par nombre de particuliers.
Alors, comment font les Finlandais pour obtenir, en moyenne, 7,9% de leurs placements financiers ? Ou les 6,4% des Néerlandais ?
L’explication tient au poids des actions dans les portefeuilles des épargnants : jusqu’à 1 tiers pour les Finlandais, contre moins de 7% pour les épargnant allemands : « les maigres rendements obtenus par les ménages allemands en disent long : en période de faiblesse extrême des taux, les épargnants doivent se montrer plus audacieux, analyse Kathrin Brandmeir d’Allianz. Il est nécessaire de faire une croix sur les livrets d’épargne peu rémunérateurs et de se tourner vers des investissements plus risqués pour obtenir de meilleurs rendements et faire durablement fructifier ses actifs. »
Parmi les autres enseignements de cette étude, on note que partout en Europe (sauf en Allemagne) l’épargne a reculé, en moyenne de 40% entre 2012 et 2016 pour atteindre 1.060 euros par an (1.190 euros en France).
Pour consulter l’intégralité de l’étude, cliquez ICI.