Le point de vue d'Aurélie Baudhuin, responsable de la recherche ISR chez Meeschaert AM.
Le débat autour de la mesure de l’impact des placements financiers cristallise les récentes évolutions de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), qui continue sa période de mutation.
A l’origine, l’ISR se définit par son approche : la vision d’un investissement qui doit intégrer des critères extra-financiers dans son processus de sélection des entreprises; une méthode de sélection reposant sur des pratiques variées : « best-in-class » (meilleures entreprises dans chaque secteur), « best-in-universe » (meilleures entreprises tous secteurs confondus), « best-in-progress » (dynamique d’amélioration des entreprises) …
Autant de jargons méthodologiques difficiles à déchiffrer pour les particuliers, qui ne perçoivent pas dans ces termes la réalité de leur démarche. L’accent a ainsi été mis sur une obligation de moyens, sans évaluation tangible des résultats obtenus en bout de chaîne. De façon concrète, comment cet acte d’investissement a-t-il une incidence sur l’économie réelle ? Quelle valeur ajoutée sociale et environnementale apportent les fonds ISR ? De quelle façon évaluer cette performance extra-financière ? C’est cet enjeu clé de la mesure de l’impact qui constitue le nouveau défi de légitimité de l’ISR.
Le label ISR public, une initiative nationale innovante
Initié en septembre 2016, le label gouvernemental innove en matière d’exigence de transparence et d’évaluation pour les fonds ISR. Au-delà des critères de robustesse méthodologique, les pouvoirs publics souhaitent ainsi créer une nouvelle dynamique de Place qui s’inscrit dans les récentes évolutions réglementaires. L’accent est porté sur une mise en cohérence des objectifs ESG** du fonds, avec son impact réel.
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