L’analyse des stratèges de la Financière de l’Echiquier.
Alors que le premier trimestre 2018 s’achève, le constat est sans appel : pour un investisseur en euros, aucun des grands indices actions n’est dans le vert. En découlent deux interrogations : pourquoi ce recul des actions ? Remet-il en cause le scénario macroéconomique ?
Malgré le retour notable de la volatilité sur les marchés d’actifs risqués, notre vision macroéconomique est inchangée. […] Nous restons convaincus de la remontée des salaires aux Etats-Unis et du rapprochement de l’inflation, d’ici la fin de l’année, de la cible des 2%. Les déclarations de la Fed, malgré la prudence du discours de M. Powell, vont en ce sens.
Pourquoi alors une telle morosité sur les marchés actions ? D’une part, la première correction, début février, a été directement liée à la question inflationniste évoquée, avec une hausse surprise des salaires américains qui, en entraînant une violente réaction des marchés, aura au moins eu le mérite d’ancrer définitivement cette problématique dans l’esprit des investisseurs.
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Ensuite, et surtout, le risque politique et géopolitique, essentiellement concentré sur la figure de Donald Trump et ses volontés protectionnistes. […] Le risque de voir s’installer une guerre commerciale d’ampleur semble faible, bien plus faible que celui de voir Donald Trump multiplier les déclarations polémiques d’ici les élections de mi-mandat.
Malgré leur impact négatif sur les actions, ces éléments ne remettent pas en cause notre analyse de la situation macroéconomique, en particulier de la solidité de l’économie mondiale. Il faut donc prendre ces moments de stress de marchés pour ce qu’ils sont : des opportunités de trouver des points d’entrée sur certains dossiers et de voir les valorisations redevenir plus raisonnables.
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