La première économie mondiale peut-elle entrainer l’ensemble des marchés dans la tourmente ? L’analyse d’Emmanuel Auboyneau et Xavier d’Ornella, gérants associés chez Amplegest.
Nous sommes en présence d’un véritable paradoxe. Rarement la toile de fond de l’économie mondiale n’a été aussi favorable, avec une synchronisation de la reprise dans toutes les zones et des indicateurs au vert dans presque tous les domaines.
Pourtant, en dépit de ce constat très positif, les inquiétudes apparaissent de plus en plus nombreuses et finissent par atteindre le moral des investisseurs. La clé de lecture de cette situation anachronique vient probablement d’une erreur structurante dans la politique économique américaine.
[…]
Comment en effet absorber le surcroit de demande généré par les cadeaux fiscaux de M. Trump alors que le taux de chômage est au plus bas ? Les postes non pourvus dans les entreprises sont de plus en plus nombreux. Face à cette situation, il est très probable qu’elles finissent par augmenter les salaires de manière significative, réduisant ainsi leurs marges. Pour compenser cette érosion de leur rentabilité, elles pourraient être tentées d’augmenter leurs prix de manière similaire. On voit bien les conséquences inflationnistes d’une telle décision.
Le principal risque aux Etats-Unis est donc une résurgence de l’inflation bien au-delà de l’objectif des 2% de la FED. Face à cette menace, le nouveau gouverneur de la Réserve Fédérale est devant une impasse : doit-il rester prudent et s’en tenir aux trois hausses des taux programmées pour 2018 et risquer d’être accusé de laxisme si l’inflation repart ?
[…]
Le reste du monde et particulièrement l’Europe ne souffre pas des mêmes incertitudes. Pourtant, il apparait clair que les décisions américaines affecteront les autres économies. C’est le privilège du pays leader. Par ailleurs, le comportement du dollar sera un facteur important, en particulier pour les pays émergents. La consolidation actuelle des marchés traduit ces incertitudes auxquelles viennent également s’ajouter les risques politiques récents, à commencer par les menaces protectionnistes de M. Trump. La nervosité a fait son retour chez les investisseurs après des années de faible volatilité.
[…]
Pour lire l’intégralité de l’analyse, cliquez ICI.