Un jour prochain, la Chine deviendra la première économie mondiale. En tant que pays ouvertement communiste qui interagit avec les « marchés libres » occidentaux, son parcours n’aura pas toujours été simple. De par le passé, la Chine était ainsi invariablement considérée comme un risque pour tout positionnement pro-croissance. Nous pensons que cela n’est plus le cas aujourd’hui.
Nous savons que des risques palpables se manifestent vers la fin du cycle économique mais la croissance mondiale reste bien orientée, même si nous assistons désormais à une désynchronisation des cycles régionaux. En d’autres termes, nous conservons notre biais pro-risque, ce qui pourrait être expliqué en partie par notre opinion sur la Chine.
Actuellement, la tendance positive semble s’affirmer. Le 17 avril, la Chine a publié une croissance de 6,8% de son produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre, légèrement supérieure aux estimations du consensus et tirée par la forte demande des consommateurs domestiques. Un chiffre atteint grâce à des ventes au détail et à des investissements immobiliers conséquents.
L’inflation reste sous contrôle, ce qui indique que la croissance ne conduit pas, pour l’instant, à une surchauffe inquiétante. L’indice des prix à la production (IPP) pour mars a augmenté de 3,1% contre 3,7% le mois précédent. Les prix à la consommation ont montré une tendance similaire avec un IPC en hausse de 2,1% sur le mois, après 2,9% en février.
Si les deux chiffres se sont inscrits en dessous des estimations, il est probable que la perturbation du Nouvel An et un Congrès national populaire plus long que d’habitude aient contribué à cette anomalie passagère.
Des préoccupations se sont fait jour à l’égard du niveau d’endettement. D’un point de vue macroéconomique, le Fonds monétaire international (FMI) a averti que le ratio dette/PIB de la Chine pourrait atteindre 90% d’ici cinq ans.
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Stéphane Monier est responsable des investissements chez Lombard Odier.