L’économie du pays peine à se réformer et son électorat est de plus en plus divisé… Analyse d’Anthony Doyle, analyste chez M&G.
Des faiblesses structurelles persistantes, des déséquilibres et une vulnérabilité financière. C’est notamment en ces termes que le Fonds Monétaire International (FMI) a décrit l’économie italienne dans son récent rapport sur le pays.
Près de dix ans après la crise financière mondiale, les perspectives économiques de l’Italie restent sombres et les coûts supportés de manière disproportionnée par les actifs et la jeune génération. L’électorat est extrêmement divisé, et l’absence d’exécutif compromet les perspectives de réformes et d’ajustements, pourtant essentielles.
Le revenu disponible réel par habitant est inférieur à ce qu’il était avant l’entrée de l’Italie dans la zone euro, alors que ses partenaires européens devraient creuser encore plus l’écart en termes de croissance du PIB par habitant et de revenus dans la décennie à venir.
L’Italie est la troisième économie de la zone euro, et représente 16 % de son PIB. La Commission européenne a déjà prévenu les marchés que compte tenu de sa taille, l’économie italienne constituait potentiellement une source de risque majeure pour la zone euro sur le plan économique et financier. Son ratio dette publique/PIB oscille autour de 133 %, le plus élevé de l’Union européenne (UE) après la Grèce.
Le taux de créances douteuses se situe à environ 21 % du PIB, ce qui en fait l’un des plus élevés de l’UE. Grâce à une politique monétaire ultra-accommodante qui fournit des liquidités abondantes et permet d’éviter une crise à court terme, la Banque centrale européenne (BCE) et son président Mario Draghi sont parvenus à empêcher la sortie d’un État membre de la zone euro.
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