Et dans 10 ans, comment se comporteront les différentes classes d’actifs ? Eclairage par Christophe Donay responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management.
L’innovation technologique et la mondialisation continuent de transformer l’économie mondiale, mais le seul changement de régime économique notable depuis l’an passé concerne la Chine. Notre scénario de base table désormais sur une croissance économique annuelle de 4,7% dans dix ans, un chiffre nettement inférieur aux prévisions de croissance pour cette année (6,6%). L’inflation devrait, elle, atteindre 3%, soit un point de plus qu’à l’heure actuelle. A cette exception près, les bouleversements sont rares.
Nous nous trouvons toujours dans un régime de croissance et d’inflation faibles, a minima dans les économies développées. La croissance devrait ressortir à 2,3% aux Etats-Unis dans dix ans, et à 1,5% dans la zone euro.
En termes de régimes de marché, nous continuons de penser que les rentabilités s’avéreront beaucoup plus basses qu’elles ne l’ont été dans les classes d’actifs traditionnelles, les liquidités et les obligations souveraines des pays core subissant les plus fortes baisses. Au niveau des liquidités, les rentabilités les plus élevées proviendront du dollar américain et les plus basses du yen, tandis que la dette souveraine suisse, japonaise et allemande perdra de la valeur dans les dix prochaines années. Nous estimons également que, dans la décennie à venir, la rentabilité annuelle des actions sera inférieure d’environ un tiers à ce qu’elle était par le passé. Dans ce contexte, nous restons convaincus que les portefeuilles diversifiés doivent intégrer des actifs alternatifs.
Nos analyses indiquent que le private equity et le private equity immobilier sont particulièrement intéressants, le premier étant considéré comme source potentielle de la plus forte rentabilité annuelle moyenne, toutes classes d’actifs confondues (10,2% en devises locales). En d’autres termes, s’ils veulent optimiser les rendements dans les prochaines années, les investisseurs devront s’ouvrir à des classes d’actifs moins liquides. Le fait que nous anticipions une forte baisse de la rentabilité d’un portefeuille traditionnel composé à 60% d’actions et à 40% d’obligations (une solution qui a, pourtant, historiquement fait ses preuves) dans la prochaine décennie signifie aussi que les gérants d’actifs devront adapter leur allocation stratégique (voir diagramme pour une proposition de modèle).
Pour lire l’intégralité de l’analyse, cliquez ICI.