Commençons d’abord par la bonne nouvelle : le cycle économique haussier n’est pas fini souligne Christophe Morel, chef économiste de Groupama AM. Ainsi, « l’élastique conjoncturel » reste positif dans les pays développés. En effet, l’offre (la production) est toujours en retard par rapport à la consommation (graphique 1).
Et tant qu’il y a du retard dans la production, dans la reconstitution des stocks et dans l’investissement, la perspective cyclique reste favorable. C’est pourquoi, le cycle actuel de croissance devrait nous surprendre par sa longévité : ce cycle sera « anormalement » long justement parce que la reprise a été « anormalement » lente.
Si le cycle conjoncturel haussier devrait se poursuivre, les rythmes de croissance sont toutefois plafonnés pour deux raisons.
D’une part, passée la phase proprement dite de reprise, la croissance devrait davantage buter sur des contraintes structurelles : le retard d’investissement pénalise la productivité, les endettements privés et publics très élevés compriment la demande et le vieillissement démographique limite la croissance de la population active.
Des facteurs d’adversité
D’autre part, la dynamique de croissance est confrontée à des facteurs adverses nous conduisant à envisager désormais une balance des risques à la baisse. Cela ne signifie pas que les croissances seront forcément décevantes, mais que si nous devions revoir nos perspectives de croissance, il est plus probable de les revoir à la baisse que de les réviser à la hausse. Les facteurs de risques sont les suivants :
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