Depuis le début de l’année, les actifs risqués des marchés émergents sont de plus en plus volatils. En raison de la forte appréciation du dollar liée à la poursuite de la politique de normalisation de la Fed, certains actifs émergents comme la dette en devise locale ont peu performé (-6,8 % entre janvier et le 21 juin).
Les taux de change flexibles agissent comme amortisseurs et devraient permettre aux économies de s’ajuster à condition que les fondamentaux soient assez robustes pour éviter des développements désordonnés.
Néanmoins, le niveau de tension qui s’est exprimé sur les marchés n’a rien de comparable avec celui des crises précédentes (en termes de sorties de portefeuille et d’écartement des primes de CDS).
L’appétit des investisseurs pour les actifs émergents est toujours bel et bien présent car les performances relatives sont toujours attractives, et les fondamentaux sont considérés comme plus solides dans l’ensemble de la classe d’actifs en l’absence d’un nouveau scénario perturbateur (guerre commerciale) et de mesures inattendues ou incontrôlées de la part des principales banques centrales. Cette situation est particulièrement perceptible au niveau des marchés asiatiques.
En effet, la bonne orientation actuelle des fondamentaux et des conditions macroéconomiques ne doit pas masquer la grande dépendance qu’ont toujours les pays émergents envers la demande extérieure. La croissance globale des bénéfices des entreprises de ces pays est très étroitement corrélée à la performance de leurs exportations. Une évolution de la dynamique des prix des matières premières ou du cycle de production
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Alessia Berardi, Karine Hervé et Sosi Vartanesyan sont membres de l’équipe de recherche macroéconomique d’Amundi.