Analyse des effets potentiels d’une escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine sur les marchés émergents.
Les échanges peuvent être affectés par une guerre commerciale de différentes façons : les prix des produits importés peuvent augmenter, les devises des pays exportateurs peuvent se déprécier, et les décisions d’investissement peuvent être reportées jusqu’à ce que les incertitudes se dissipent. Les guerres commerciales peuvent également entraîner une baisse de la consommation si les hausses de prix ne sont pas absorbées par les entreprises. Enfin, on pourrait assister à un resserrement des conditions financières en cas de réduction des investissements directs étrangers (IDE) ou d’augmentation des primes de risque sur les actions ou les obligations. L’ensemble de ces facteurs pourraient entraîner un ralentissement de l’activité économique.
Mais à ce stade, il est difficile de mesurer précisément l’impact des tensions actuelles puisque les sites de production et les chaînes logistiques mondiales ne peuvent pas être modifiées ou délocalisées du jour au lendemain. […]
Les cours des matières premières se sont récemment repliés en raison des inquiétudes liées aux tensions commerciales, lesquelles pourraient peser sur la croissance chinoise et entraîner une contraction de la demande de métaux. Anticipez-vous des baisses supplémentaires ?
Un fort ralentissement de la croissance chinoise pourrait entraîner des baisses supplémentaires. Mais il faut garder à l’esprit que l’excédent de la balance des opérations courantes chinoise ne représente qu’1 % du PIB à l’heure actuelle, ce qui est bien inférieur aux 10 % d’il y a 10 ans, étant donné que l’économie est en train de basculer d’un modèle reposant sur la production manufacturière et les exportations à un modèle basé sur la consommation.
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Claudia Calich est gérante d’un portefeuille d’obligations émergentes chez M&G.