La semaine dernière, de nouvelles sanctions mises en œuvre par les Etats-Unis contre la Russie, sont entrées en vigueur suite à l'affaire Skripal. Cette nouvelle salve de restrictions, beaucoup plus radicales, pourrait avoir un impact considérable sur l’économie russe. Décryptage de la situation par Claudia Calich, Responsable de la dette émergente chez M&G.
Après la pause estivale, le Congrès américain va étudier divers projets de loi prévoyant de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. Ces sanctions incluent des restrictions supplémentaires sur les importations et les exportations russes vers les États-Unis et sur l’activité des banques russes sur le territoire américain. Il est également envisagé d’interdire aux citoyens américains d’acheter de nouvelles émissions de dette souveraine russe ayant une maturité supérieure à 14 jours. Les transactions sur des titres de dette plus anciens ne seraient pas concernées. Depuis que les États-Unis ont commencé à prendre des sanctions contre la Russie en 2014, les institutions financières et les entreprises ont pu s’accommoder de certaines restrictions. En seront-elles à nouveau capables cette fois-ci ?
Si les États-Unis interdisent vraiment aux investisseurs américains de financer le gouvernement russe, de nombreux investisseurs et banques en Europe devraient en faire de même, en particulier s’ils ont des activités sur le sol américain. Cela réduirait considérablement les volumes négociés quotidiennement sur la nouvelle dette.
Quel serait alors l’impact sur la capacité de financement de la Russie ? Comme le montrent les deux graphiques ci-dessous, l’amortissement de la dette souveraine russe concerne essentiellement les obligations libellées en rouble (OFZ). Selon la Banque centrale russe, environ 28 % de ces obligations OFZ sont détenues par des non-résidents.
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