Les primes de risque politiques attachées à de nombreux actifs financiers sont sans doute proches de leur sommet. Le cas le plus encourageant se situe en Italie, où un compromis sur le budget 2019 semble de plus en plus probable. C'est bon pour un zone euro où, en outre, les indicateurs cycliques se sont stabilisés. De plus, la Turquie a relevé ses taux d’intérêt, mettant fin aux craintes d’une paralysie monétaire imposée par M. Erdogan.
Cependant, l'épicentre de l'incertitude politique se situe en Amérique, où l’heure de vérité approche. Un élargissement de la guerre commerciale au-delà de la Chine est devenu moins probable. Ceci est crucial pour la croissance, car seule une guerre commerciale étendue aurait un impact matériel sur l'économie mondiale.
Pour le moment, les tensions entre les États-Unis et la Chine limiteront probablement l’appétit des investisseurs pour les marchés émergents. Une autre question pour ces marchés est de savoir si un cercle vicieux de resserrement monétaire et budgétaire aura lieu. L'Argentine et la Turquie suivent cette voie, mais la plupart des autres pays ne le font pas. Et surtout la Chine, au contraire, relance son économie. Les risques pour la croissance des pays émergents semblent donc exagérés.
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François-Xavier Chauchat est économiste chez Dorval en charge de l’allocation d’actifs.