Bien que les taux à 10 ans du Trésor américain aient récemment franchi un plus haut depuis sept ans, le débat sur l’inversion de la courbe des taux va resurgir
L’économie américaine croît à plein régime (les enquêtes de conjonctures atteignent des plus hauts cycliques, dans le secteur manufacturier d’abord, plus récemment aussi dans les services) bien qu’étant au plein emploi. L’inflation est déjà à la cible de la banque centrale américaine, la Fed, avec des signaux convaincants d’une accélération des salaires nominaux.
Nous voyons donc peu d’obstacles à la poursuite du resserrement monétaire de la Fed. Comme nous l’avions anticipé et à l’image de l’année dernière, la Fed est aux commandes (contrairement à 2015 et 2016) : les projections de taux de la Fed sont restées constantes et ce sont les anticipations des marchés qui se sont ajustées. Avec une hausse supplémentaire en décembre et trois en 2019, les taux de la Fed vont atteindre et même excéder le taux neutre l’année prochaine.
Cette réévaluation des anticipations de la politique monétaire de la Fed, ainsi que la demande des fonds de pensions américains pour les actifs liquides sûrs de maturité longue, expliquent le faible écart entre les taux obligataires américains deux ans et dix ans, la mesure principale de la pente de la courbe des taux, qui s’est réduit le 24 août à 19pdb, son niveau le plus faible depuis juillet 2007.
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Laurent Clavel est responsable de la recherche macroéconomique chez AXA IM et Maxime Alimi, responsable de la stratégie d’investissement chez AXA IM.