Une décennie de faibles taux d’intérêt a donné aux entreprises, aux États et aux ménages une excellente occasion de s’endetter massivement, en tout cas jusqu’à maintenant, prévient Lu Yu, gérante taux chez M&G.
Alors que les taux d’intérêt se tendent et devraient continuer sur leur lancée dans la plupart des grandes économies au cours des trois prochaines années, la hausse des charges d’intérêt pourrait bientôt rappeler de façon brutale que rien n’est jamais gratuit (« no free lunch » pour reprendre l’expression des anglo-saxons).
Les entreprises fortement endettées sont les plus à risque. Les investisseurs doivent donc s’attendre dans le futur à des politiques moins généreuses en matière de distribution de dividendes, ainsi qu’à une raréfaction des rachats d’actions.
Prenons un exemple parlant avec la société Iqvia Holdings Inc., un prestataire de services technologiques pour les secteurs de la pharmacie et de la santé : de 2014 à 2017, Iqvia a restitué 5,4 milliards de dollars à ses actionnaires via des rachats d’actions, et la société compte procéder à un rachat complémentaire à hauteur de 1,25 milliard en 2018.
Cela a eu lieu alors que la dette brute a sensiblement augmenté, passant de 6,3 milliards de dollars fin 2013 à 10,7 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2018. La société sera-t-elle en mesure de poursuivre son généreux programme de rachat d’actions lorsque la dette lui coûtera plus cher ?
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