Dans la dernière lettre « Investment Talks » d’Amundi, les analystes et stratèges de la maison donnent leur lecture des évènements sociaux dans France. Cela est-il de nature à déstabiliser l’économie de l’Hexagone et plus largement en Europe ?
Les « gilets jaunes » forment un mouvement de protestation, essentiellement spontané, […] qui aura, à notre avis, un impact économique négatif faible sur la croissance, résultant de deux effets opposés ; d’un côté, une relance budgétaire (avec impact sur le déficit public) et, de l’autre, une dégradation de l’activité économique et de la confiance des investisseurs.
Nous venons de réduire notre prévision de croissance du PIB réel de la France de 1,5 % à 1,4 % pour l'année prochaine, tandis que, selon les mesures, le déficit pourrait passer au-dessus de 3 %, avant de diminuer en 2020.
Nous pensons que la protestation va se calmer, mais sa conséquence est que le gouvernement français devrait limiter son action sur le plan des réformes structurelles en France et devrait se trouver dans une position plus délicate pour mener des réformes au niveau européen.
Sur le marché actions françaises, l'éventuel renforcement du pouvoir d'achat pourrait soutenir le secteur de la consommation, qui a été le plus touché lors des récentes manifestations.
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La volatilité d'origine politique sera une des caractéristiques de l'année à venir, du moins jusqu'aux élections législatives de mai, mais nous pensons que la récente correction du marché intègre un scénario trop pessimiste et que des poches de valeur s'ouvrent pour les entreprises rentables, qui ne sont pas surendettées et qui se négocient à prix réduit en raison du risque politique.
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Vincent Mortier, Frédéric Rosamond et Tristan Perrier sont respectivement directeur des investissements, gérant et économiste senior chez Amundi.