D’un mois à l’autre, les commandes adressées aux entreprises allemandes accusent les contre-coups d’un environnement d’une rare instabilité, analyse Véronique Riches Flores. En octobre la statistique avait été sauvée par le rebond de plus de 7,4 % des commandes en provenance de la zone euro, qui avait permis de compenser l’écrasement des ordres domestiques et du reste du monde.
À l’inverse, en novembre, le rebond de ces dernières a été enseveli sous une chute exceptionnelle des ordres en provenance de la zone euro, de 11,6 % -sans équivalent mensuel depuis décembre 2008- de sorte que le total du volume des commandes est ressorti en baisse de 1 % par rapport au mois d’octobre.
De fil en aiguilles, ces déboires répétés finissent par mettre sérieusement à mal les perspectives de l’Allemagne. Sauf inversion de tendance imminente, le sujet d’une récession de l’économie allemande d’ici au printemps finira par s’imposer.
Une nouvelle fois les commandes adressées aux industriels allemands se sont contractées en novembre, après deux mois de quasi-stagnation. Au cours des trois derniers mois, la statistique s’affiche ainsi en repli de 0,8 %.
Avec une base de comparaison par rapport à l’année dernière très défavorable (septembre, octobre et novembre 2017 avaient été de très bons mois) l’évolution annuelle des commandes ressort à -4,3 %, son plus bas niveau depuis août 2012, avec très peu d’écarts selon leur origine, domestique ou extérieure.
Malgré l’importante volatilité des données mensuelles, le contexte n’évolue guère ces derniers mois, persistant à souligner un tassement généralisé des commandes tant domestiques qu’internationales, qui affecte in fine tous les secteurs, quand bien même celui des biens d’investissement, soutenu par la demande domestique, a été un peu mieux loti ces derniers mois.
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